A découvrir en ligne – Le Western

Les westerns et l’Ouest sauvage ont toujours fasciné le monde. Que ce soit dans le cinéma, ou plus récemment via les jeux vidéo avec la licence Red Dead, cet univers dont la beauté de la nature peut devenir le théâtre de violence avec des conflits humains. A l’occasion de la prochaine exposition de l’association « Séné Rail Miniature », ayant pour thème le Western et qui se tiendra du 18 décembre 2019 au 10 janvier 2020, voici quelques œuvres issus de médias différents représentant le western.

« Le bon, la brute et le truand »

Dans le cinéma, les films de western sont très nombreux et la plupart des plus connus viennent des années 50 et 60. Les réalisateurs qui ont su le mieux retranscrire cette période de l’histoire sont devenu des légendes du septième art, on pense tout de suite à Sam Peckinpah et surtout à Sergio Leone. Le premier à conçu plusieurs westerns et est mondialement connu pour La horde sauvage, tandis que le second est admiré pour sa « trilogie du dollar » qui permis notamment à Clint Eastwood de se faire un nom dans le cinéma et le film en question, c’est « Le bon, la brute et le truand », sortie en mars 1968 en France.

L’histoire nous emmène durant la guerre de sécession, trois hommes : Blondin, Tuco et Setenza sont à la recherche d’un coffre contenant 200 000 dollars, tous les trois vont devoir collaborer malgré leurs différences et traverser un grand périple rempli de danger.
Pour beaucoup de personnes, « Le bon, la brute et le truand » est un des plus grands films de l’histoire et Sergio Leone est considéré comme le maestro du western et ça se comprends au premier visionnage de ce film de 3 h.

Avec son trio de personnages aux caractères bien différents, on s’attache beaucoup à tous : le calme Blondin qui analyse l’environnement avant d’agir, l’impatient et fourbe Tuco qui malmène Blondin de temps en temps et le cruel Setenza, n’hésitant pas à menacer femmes et enfants sans regrets.
Tous les trois sont brillamment interprétés par Clint Eastwood, Eli Wallach et Lee Van Cleef qui verront leur carrière faire partie de l’histoire du 7ème art grâce à ce film.
En plus de ses acteurs, la mise en scène est parfaite, on a tous en tête ce duel de regard même si on à pas vu le film, on à tous en tête les somptueux paysages arides et bien sur l’iconique musique de Ennio Morricone, dont le thème principal symbolise à lui tout seul l’univers des westerns.

« Le bon, la brute et le truand » est une fresque de l’histoire du cinéma et de l’histoire avec un grand H puisqu’on pénètre dans la guerre de sécession avec le trio de vagabonds que l’on suit, qu’on les aime ou non, ils font partie des personnages qui ont marqué des générations de cinéphiles.

« Bone tomahawk »

Si le western se fait très rare ces dernières années, le genre est pas tout à fait oublié par certains réalisateurs, on pense à Quentin Tarantino et son « Django unchained » mais un autre film sorti 3 ans plus tard, a mélangé le western avec l’horreur : « Bone Tomahawk ».

Sortie le 11 mai 2016 et réalisé par Steven Craig Zahler, le film nous emmène à la fin du 19ème siècle dans la ville de Bright Hope, entre le Texas et le Nouveau-Mexique. Suite à l’enlèvement de plusieurs habitants, le shérif Franklin Hunt rassemble quelques hommes pour partir à leur recherche. Ce que le groupe ne sait pas est que les coupables sont une tribu d’indiens cannibales qui étaient alors inconnus de tous.

« Bone Tomahawk » réussit la fusion de deux genres : le western et l’horreur. L’aspect western ne se distingue pas seulement par les décors ou les costumes mais aussi par son ambiance et ses personnages un peu caricaturaux, que l’on apprend à connaitre au fil des minutes. Ensuite l’aspect horrifique se montre avec les indiens dont l’apparence et leurs cris d’appel sont effrayants, l’action est imprévisible, les attaques sont très violentes et sans temps mort une fois déclenchées.
En plus de brillamment mélangé les genres, ce film possède de très bons acteurs : Kurt Russell, Patrick Wilson, Matthew Fox, David Arquette et d’autres, tous sont très bons dans leur jeu d’acteur.

« Bone Tomahawk » renouvelle très bien le western en mélangeant ce genre avec l’horreur, sa mise en scène est bien construite, l’ambiance un peu inquiétante s’installe progressivement et le casting marche bien.

« Red Dead Redemption 2 »

Pour conclure cet article dédié au western, intéressons-nous à l’un des jeux phénomènes du moment, qui est la suite de « Red Dead Redemption », sorti en 2010 et considéré comme un chef d’œuvre des jeux à monde ouvert. Si vous êtes amateur de jeux vidéo, vous avez compris que je vais parler de « Red Dead Redemption 2 » sorti le 26 octobre 2018 et développé par le studio Rockstar games.

Red Dead Redemption 2 nous emmène en 1899, soit 12 ans avant le premier Red Dead Redemption, nous incarnons Arthur Morgan, un membre de la bande de Dutch Van der linn qui, après un braquage ayant très mal tourné, doivent fuirent les autorités à travers plusieurs régions. C’est alors que plusieurs membres sont lassés de ces attaques et souhaitent quitter leur vie criminel, provoquant des disputes dans le groupe. Arthur est quant à lui pris entre l’envie de partir à son tour et sa grande loyauté envers Dutch.

Il aura fallu patienter 8 ans pour que l’on retourne dans un jeu à monde ouvert se déroulant dans un univers de western, et ce nouvel épisode de la série Red Dead semble surpasser le précédent opus sur plusieurs points.

D’abord d’un point de vue technique, c’est très joli à voir, les paysages sont détaillés, la faune et la flore sont variés, les visages des personnages et leurs expressions sont travaillés avec beaucoup de choix dans les vêtements et les coiffures pour Arthur, c’est très propre en terme de technique. L’immersion fonctionne très bien aussi, on suit la vie de la bande et leurs aventures souvent périlleuses, servies par des fusillades assez dynamiques et par de nombreux personnages secondaires que l’on rencontre. On peut aussi bien tomber sur un photographe voulant faire des clichés d’animaux sauvages qu’un écrivain nous demandant de rechercher des personnages ayant côtoyé un chasseur de primes pour lui écrire sa biographie. Bref, il y a beaucoup de choses à faire.

L’histoire est digne d’un bon western : racontant la fin de l’ouest sauvage américain, les personnages de la bande dévoilent de plus en plus leurs impressions sur l’avenir de la bande. Sentant que la période des cavales s’achève, Arthur, qui au départ semble très rustre, s’humanise petit à petit et nous en apprenons beaucoup sur sa vie d’avant et il va beaucoup se rapprocher de la famille de John Marston, le héros de Red Dead Redemption, qui fait alors toujours partie de la bande de Van der Linn. Rempli de dialogues percutants, ce jeu vidéo est un hommage complet à beaucoup de films de westerns, des passages pouvant rappeler « Django » de Sergio Corbucci (qui aura un remake de Quentin Tarantino appelé « Django Unchained ») ou un hommage au film « Impitoyable » de Clint Eastwood. Sam et Dan Houser, les fondateurs de Rockstar Games, sont très cinéphiles et sont connus pour inclure beaucoup de références cinématographiques dans leurs travaux.

En plus d’avoir une aventure principale très longue, « Red Dead Redemption » possède un mode en ligne appelé « Red Dead Online ». Permettant de jouer jusqu’à 32 joueurs et proposant de très nombreux modes de jeux – comme des duels, des concours de chasse ou de pêche, des courses de chevaux, des tournois de poker – et, à l’instar du mode solo, ce sera à nous de choisir si notre personnage va commettre des actes bons ou mauvais.  Malgré toutes ces qualités, le jeu n’est pas parfait pour autant, si le contrôle des chevaux est facile, le nouveau système de capture de chevaux sauvages manque de souplesse et les charrettes ou diligences ne sont pas évidentes à diriger. Un défaut à souligner, les missions sont un peu dirigistes, nous sommes souvent obligé de suivre les objectifs à la lettre, il nous est impossible de passer ailleurs pour faciliter les taches à accomplir, ce qui est dommage pour un jeu à monde ouvert.

« Red Dead Redemption 2 » est un jeu qui est tout aussi réussi que son prédécesseur. Possédant une histoire très souple, un univers vaste, des personnages intéressants ainsi qu’un mode en ligne correct, il s’agit d’un énième jeu de Rockstar Games qui a marqué les esprits malgré des points à revoir.

Trystan